Echanges de livres

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Le testament caché (Sebastian BARRY)

Roseanne McNulty a cent ans ou, du moins, c’est ce qu’elle croit, elle ne sait plus très bien. Elle a passé plus de la moitié de sa vie dans l’institution psychiatrique de Roscommon, où elle écrit en cachette l’histoire de sa jeunesse, lorsqu’elle était encore belle et aimée. L’hôpital est sur le point d’être détruit, et le docteur Grene, son psychiatre, doit évaluer si Roseanne est apte ou non à réintégrer la société. Pour cela, il devra apprendre à la connaître, et revenir sur les raisons obscures de son internement. Au fil respectifs, le lecteur est plongé au cœur de l’histoire secrète de Roseanne, dont il découvrira les terribles intrications avec celle de l’Irlande. A travers le sort tragique de Roseanne et la figure odieuse d’un prêtre zélé, le père Gaunt, Sebastian Barry livre ici dans un style unique et lumineux un roman mystérieux et entêtant.

J’attraperai ta mort (Hervé COMMERE)

Vous y croyez vraiment, aux histoires de truand distingué ? C’est une jolie maison en pierres, au bout d’un chemin, à Etretat. A l’époque, juste après sa plus belle prise, Paul Serinen y avait rangé son revolver et fait construire une véranda. Là-haut, par une petite fenêtre ronde, on distingue même un bout de la mer. Les propriétaires qui l’ont suivi, Alice et Matthieu, étaient eux aussi tombés sous le charme, c’était devenu leur nid d’amour. Mais on n’habite pas l’ancienne tanière d’un gangster sans «attraper» ses malheurs. Et être bientôt rattrapé par son passé. Quand ce passé est meublé de chevaux de course, d’une urne funéraire, de pierres précieuses et d’humiliation, vaut mieux ignorer ce qui s’est déroulé autrefois sous ce toit. C’était il y a presque dix ans, tout ça, et depuis peu, La Sauvagère m’appartient. Désormais, le dernier à en connaître toute;l’histoire, c’est moi.

Petite, allume un feu... (Martin SMAUS)

L’histoire tragique d’Andrejko, jeune Tzigane, arraché à son hameau et plongé dans le monde des voleurs à Prague, se double, en filigrane, de celle de son peuple. Les Dunkavivent au gré des changements politiques - ils fuient les nazis puis les Russes, sont déplacés de force et paient unlourd tribut à l’Histoire dans leur propre chair. Devenu voleur hors pair, Andrejko connaît l’injustice et la haine des gadjé, parfois aussi celle des siens, passe de Prague à Plzen, de la maison de correction à la prison, lorsqu’il ne se réfugie pas dans sa campagne natale avec sa jolie cousine. Il tente de s’adapter à la société, sinon de retrouver ses racines, de placer certaines valeurs morales au-dessus de l’argent, mais il finit seul et le lecteur est aussi libre que lui d’imaginer la suite...

La Partita (Alberto ONGARO)

Sur un coup de dés, Francesco Sacredo, jeune aristocrate vénitien, mise sa propre personne pour tenter de récupérer sa fortune, entièrement perdue par son père au profit de la borgne et vénéneuse Comtesse von Wallenstein. Il perd, s’enfuit – et la partita continue grandeur nature. Le jeune homme, proscrit et condamné à fuir encore et encore, tâche pourtant de rendre coup pour coup à la Comtesse, invisible et lointaine mais toujours surnses talons. Un jeu de dupes avec la mort se déploie à travers les États d’une Italie du XVIIIe siècle plongée dans un glacial hiver. Et l’écriture est à la (dé)mesure des personnages : roman d’aventures haletant, orchestré par Alberto Ongaro en maestro de l’art de la fiction « La Partita » fait penser à un Dumas qui aurait été atteint de paranoïa, et où les élégances vénéneuses de Casanova se doubleraient de l’exubérance rieuse de Federico Fellini.

Le cirque chaviré (Milena MAGNANI)

Branko le Hongrois, dans ses cartons, transporte un cirque. Alors des grappes d’enfants du campement tsigane où il débarque un soir le suivent comme une ombre. Pour eux, et surtout pour la petite Senija, il raconte l’histoire de la splendeur du Kék Cirkusz, le cirque de son grand-père. Avant que la Seconde Guerre mondiale et son cortège de pogroms et de trahisons ne le réduisent à ces quelques boîtes dérisoires. Il raconte avec la voix fébrile de quelqu’un qui espère avoir assez de temps pour transmettre son héritage. Aussi, quand dans ce bidonville en bordure d’autoroute, il sent par sept fois un poignard le transpercer, il ne peut se résoudre à quitter la scène. Portée par une langue aux multiples accents, à l’image de ce camp rom, Milena Magnani nous livre une épopée moderne, qui parle de mémoire, de transmission et d’espoir pour ces éternels laissés-pour-compte d’une magnifique humanité.

Terre des affranchis (Liliana LAZAR)

Victor ouvrit un cahier et prit sa plume. Sa main tremblait au moment d’écrire le premier mot du texte qu’il découvrait. D’un geste méthodique et lent, il traça de grosses lettres capitales sur la feuille. Le manuscrit dactylographié en roumain que Victor Luca s’apprête à recopier est un livre interdit car, en cette année 1972, Ceausescu est au pouvoir et les temps sont à la répression. Pourquoi Victor écrit-il ? Pour oublier l’odeur de la mandragore qui émane parfois des corps sans vie de jeunes filles ? Pour combler le vide des jours de solitude et d’enfermement ? En attendant la nuit et ses promesses d’évasion vers la forêt, immense et mystérieuse, toute proche ? Peut-être pour trouver la paix, qui tarde à venir...

L’Annonce (Marie-Hélène LAFON)

Paul a quarante-six ans. Paysan, à Fridières, Cantal. Cinquante trois hectares, en pays perdu au bout de rien. Il n’a pas tout à fait choisi d’être là, mais sa vie s’est faite comme ça. Paul n’a qu’une rage : il ne veut pas finir seul, sans femme. Annette a trente-sept ans. Elle est mère d’Eric, bientôt onze ans. Elle n’a jamais eu de vrai métier. Elle vient du Nord, de Bailleul. Annette a aimé le père d’Eric, mais ça n’a servi à rien, ni à le sauver du vertige de l’alcool, ni à faire la vie meilleure. Alors elle décide d’échapper, de recommencer ailleurs, loin. D’où l’annonce. Paul l’a passée. Annette y a répondu.

Avec tes mains (Ahmed KALOUAZ)

Il s’appelait Abd el-Kader, né autour de 1917 dans un douar algérien. De ce père aujourd’hui disparu, Ahmed Kalouaz a voulu reconstruire le destin. Ces lambeaux de vie, sauvés du silence, tissent le portrait d’un homme dur à la tâche comme en affection, dont le parcours singulier a été commun à des centaines de milliers d’immigrés maghrébins. Sans enjoliver ni noircir, Avec tes mains dit l’absence de mots communs entre les deux générations, les regrets et les rendez-vous manqués. C’est un chant d’amour bouleversant, adressé à un père dont la dernière volonté fut d’être enterré au pays, loin des siens.

L’origine de la violence (Fabrice HUMBERT)

Un jeune homme en voyage en Allemagne découvre au camp de concentration de Buchenwald la photographie d’un détenu dont la ressemblance avec son propre père le frappe. A partir de cet instant, il ne songera plus qu’à chercher l’identité du prisonnier, ce qui le conduira sur les traces de la violence cachée de sa famille, celle qui, de père en fils, perpétue son malheur jusqu’à nos jours.

Des myrtilles dans la yourte (Sarah DARS)

La partie de chasse avait pourtant bien commencé : temps clément, beaux paysages giboyeux, guides compétents, nomades accueillants. Un rêve pour ces touristes américains venus en Mongolie pour remporter des trophées. Un rêve qui à mesure que s’accumulent les contretemps, va peu à peu tourner au cauchemar. Madré, buveur obstiné, coureur de jupons, Yesügei, l’inspecteur chargé de l’enquête est chasseur lui aussi : tenace et patient, il ne manque jamais sa proie. La poursuite qu’il engage aux trousses des criminels nous réserve plus d’une surprise : dans les steppes mongoles, on ne trouve pas que des yourtes, des cavaliers et des troupeaux. Loin de là !